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Baccalauréat : comment a-t-il été façonné dans l’histoire ?

Baccalauréat : comment a-t-il été façonné dans l’histoire ?

Baccalauréat : comment a-t-il été façonné dans l’histoire ?

Cette semaine, les bachelier•ère•s français•es ont reçu les résultats de leurs examens du baccalauréat
avec une légère baisse par rapport à l’édition 2022 en filière générale et en filière technologique.
Détails ci-dessous.

Histoire du baccalauréat

Au XIIIe siècle apparaît le diplôme du baccalauréat à l’Université de Paris, il était exclusivement réservé aux jeunes hommes. Les épreuves comprenaient l’art, la médecine, le droit et la théologie (l’étude des religions). L’art désignait le domaine des lettres, des beaux-arts et les sciences sociales ou humaines.

En 1808, sous Napoléon Ier, le diplôme est réorganisé suite à la suppression des universités pendant
la Révolution française. Le baccalauréat est revalorisé en grade universitaire d’État. Seuls 31 bacheliers s’étaient présentés aux épreuves lors de l’application de la nouvelle formule en 1809, dont aucun à Paris !

En 1830, une épreuve écrite est introduite, soit une composition, soit une traduction du vieux français vers le français moderne. En 1840 apparaissent les mentions connues aujourd’hui.

C’est au XIXe siècle qu’apparait la division en deux filières : une en lettres et une scientifique. Depuis lors, il n’y a eu que très peu de modifications, comme une simplification des épreuves en 1931, associée à une révision des coefficients.

Pendant les guerres du XXe siècle, malgré les risques, le gouvernement français maintient les épreuves, qui n’ont jamais été reportées.

Les sections A à E du baccalauréat, que nos grands-parents ont connus, sont définies en 1965 et les épreuves anticipées de français en fin de Première apparaissent en 1969.
Les filières L, ES et S remplacent en 1995 les sections A à E mentionnées précédemment.

En 2020 devait avoir lieue la première édition du baccalauréat selon la réforme de 2019, augmentant la part du contrôle continu dans la note finale et l’introduction d’épreuves de spécialités au printemps de l’année de Terminale. Mais, la pandémie de COVID-19 est passée par là et les gestes barrières ont obligés le gouvernement à ne compter que les notes du contrôle continu, annulant ainsi les épreuves terminales. Ce ne sera qu’en 2021 que se mettra progressivement en application ladite réforme de 2019.

Le baccalauréat de 2019

La réforme de 2019 prévoit que le contrôle continu compte pour 40% de la note finale et les
épreuves terminales pour 60% de cette même note finale.
Les épreuves de français (écrit et oral) de fin de première comptent pour 10% de la note finale. Les 2 épreuves de spécialité de Terminale (matières conservées), de coefficient 16, comptent pour 32% de la note finale. Les bulletins scolaires de Première et de Terminale comptent ensemble pour 10%.

L’enseignement de spécialité abandonné en fin de Première, l’Histoire-Géographie, les langues vivantes A et B, l’EPS et l’enseignement scientifique comptent individuellement pour 5%.
Les options sont au coefficient 2, aussi bien en Première qu’en Terminale.

Équivalences internationales

En Allemagne, les examens équivalents s’intitulent l’Abitur. Au Royaume-Uni ce sont les A-level. En Espagne, les élèves passent le Bachillerato ou Selectividad. En Belgique, il s’agit du Certificat d’Enseignement Secondaire Supérieur (qui concerne la communauté francophone), ou du Diploma van het Secundair Onderwijs (pour la communauté néerlandophone, c’est-à-dire qui parle néerlandais ou flamand). Au Québec, les francophones passent le Diplôme d’Études Collégiales (DEC). Aux Pays-Bas, les élèves s’affrontent au Diploma Voortgezet Onderwijs. En Italie, l’Esame di Stato est l’équivalent du baccalauréat français. En Russie, il s’appelle l’Examen d’État Unifié, en Chine, le Gaokao, en Suède, le Gymnasieexamen. En Finlande, on parle d’Ylioppilastutkinto ou de studentexamen, aux États-Unis, du High School Diploma. En Autriche, en Croatie, en Pologne et en Slovénie, l’équivalent est le Matura. En République Tchèque et en Slovaquie, le Maturita, en Suisse, le Maturité, en Turquie, le Lise Diploma et en Australie, le Senior Secondary Certificate of Education.

Résultats 2023

Ce mardi 4 juillet, l’Éducation Nationale a publié les résultats nationaux du baccalauréat français. Dans la filière générale, selon le site des confrères de Midi Libre, en premier passage, le taux de réussite est de 90,8%, soit une légère baisse de 0,9% par rapport à l’année dernière (2022). En filière technologique, le taux de réussite s’élève à 78%, soit une baisse remarquée de 2,7%.

Cette année, 18 930 personnes individuelles ont candidaté pour le baccalauréat, dont 8 296 en filière générale ou technologique et 10 634 en filière professionnelle. En ce qui concerne les épreuves anticipées de français de fin de Première, 547 146 élèves se sont
présentés aux épreuves, dont 396 147 élèves en filière générale ainsi que 150 999 élèves en filière
technologique.