À peine le gouvernement est-il en place, qu’arrivent les premiers scandales. Ce week-end, un article de Mediapart révèlent que Damien Abad, nouveau ministre des solidarités et des personnes handicapées, est accusé de viols par deux femmes.
Des faits d’une dizaine d’années
Deux femmes accusent Damien Abad de viols.
La première, dont les faits se seraient déroulés en octobre 2010, dit avoir accepté d’aller dîner avec lui après plusieurs demandes, mais ne plus avoir aucun souvenir après une simple coupe de champagne. Elle s’est réveillée dans une chambre d’hôtel, en sous-vêtements, avec l’élu.
Une première plainte a ainsi été déposée par cette femme, accusant Damien Abad de viol. Affaire classée sans suite le 6 avril 2012. Elle a quelques années plus tard déposé une autre plainte pour les mêmes faits, également classée sans suite le 5 décembre 2017, « faute d’infraction suffisamment caractérisée. »
La seconde raconte avoir été dragué par l’élu de longues années, de manière très insistante, et avoir finalement finalement accepté de passer une soirée avec lui en janvier 2011. Selon son témoignage, elle aurait été incitée à boire du champagne, avant d’avoir une relation sexuelle qu’elle précise être « consentie dans un premier temps ». Elle lui aurait par la suite demande de s’arrêter s’arrêter, ce dont il n’aurait pas tenu compte.
Damien Abad se défend
Le nouveau ministre dit qu’il « conteste avec la plus grande force les accusations de violences sexuelles » contre lui, dans un communiqué, publié ce dimanche.
Je conteste avec la plus grande force ces accusations de violences sexuelles. Je conteste avoir exercé quelque forme de contrainte que ce soit sur aucune femme. Je conteste enfin tout abus de pouvoir lié aux fonctions que j’ai occupées.
Damien Abad, ministre des solidarités et des personnes handicapées / Communiqué, le 22 mai 2022
Il se défend notamment de son handicap. En effet, Damien Abad, souffre d’arthrogrypose, ce qui limite ses mouvements gestes au quotidien.
Ces accusations relatent des actes ou des gestes qui me sont tout simplement impossibles à raison de mon handicap.
Damien Abad, ministre des solidarités et des personnes handicapées / Communiqué, le 22 mai 2022
Elisabeth borne, « pas au courant », assure qu' »il n’y aura pas d’impunité »
La Première ministre Elisabeth Borne, interrogé dimanche matin lors d’un déplacement dans le Calvados, s’est exprimé sur ces accusations. Elle assure qu’elle n‘ »était pas au courant », et qu’elle a découvert ces faits avec l’article de Mediapart.
Elle indique cependant que « si de nouveaux éléments interviennent, et que la justice est de nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision ».