Comme traditionnellement, les manifestations du 1er mai, jour de fête du travail, se sont tenu, rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes dans les rues des grandes villes.
Le nombre de manifestants diffère entre les organisateurs, qui en annonce 210 000, et le ministère de l’intérieur, qui en annonce 116 500.
Cette année, ces manifestations ont lieu dans un contexte très politique, une semaine tout juste après le second tour de l’élection présidentielle. Au total, 250 cortèges ont été recensés dans le pays.
Dans le détail, entre 20 000 et 25 000 personnes étaient présentes à Paris, selon les autorités. La CGT en annonce 50 000.
Cortège parisien, revendications sous tension
Le cortège parisien s’est élancée vers 14h30, partant de la place de la République, en direction de la place de la Nation, à l’appel de l’intersyndicale CGT-Unsa-FSU-Solidaires, rejointes par les organisations étudiante et lycéennes Unef, VL, MNL et FIDL.
Leurs revendications principales concernent notamment la question des salaires, des services publics, de protection sociale et de transition écologique.
Des incidents se sont produits par quelques individus du cortège. Un pompier a notamment été agressé par un manifestant, au moment où il essayait d’éteindre un feu.
Sur la vidéo ci-dessous, on voit la personne essayer de lui arracher sa lance à incendie et lui donner des coups sur la tête.
La préfecture de police a également condamné, dans un tweet, « la scandaleuse attaque dont ont été victimes les pompiers de Paris ».
Vers 18h30, c’est le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, qui s’est exprimé, indiquant que la manifestante suspectée d’avoir agressé le pompier a été interpellée. Plus tard, il annoncera également un total de 54 interpellations « en bilan provisoire » ainsi que 8 blessés parmi les pompiers et policiers.
D’autres individus, ont perturbé les cortèges, s’en prenant à une vingtaine d’enseignes, en majorité des McDonald’s, assureurs, agences immobilières ou banques…
Sur Twitter, Gérald Darmanin a déploré que « des casseurs viennent perturber les manifestations du 1er mai notamment à Paris, en commettant des violences inacceptables ».
Ailleurs, le calme pour défiler.
Ailleurs en France, des manifestations ont rassemblé 1900 personnes à Bordeaux, 3600 à Marseille, 3500 à Toulouse, 4000 à Lyon, 1500 à Strasbourg ou Saint-Étienne, 2000 à Lille selon les chiffres de la police.
« La réforme des retraites est aussi l’un des points de crispation de cette journée », selon le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, pour qui « une nouvelle mobilisation est envisageable dès avant la rentrée, parce que le niveau de mécontentement sur les retraites ou les salaires est très fort. »