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La France et l’énergie renouvelable

La France et l’énergie renouvelable

Image: Pixabay

Entre investisseurs et citoyens des projets sortent de terre ou tombent à l’eau

L’installation photovoltaïque à Cabriès en Bouche-du-Rhône fait partie d’un projet plus large porté par SerenySun Énergie. Ils prévoient de terminer l’année 2022 avec 4 000 m2 de panneaux photovoltaïques en fonctionnement. L’objectif de ces installations est simple : s’autosuffire en énergie verte sur un territoire. La prochaine central solaire fournira l’électricité nécessaire à un groupe scolaire mais aussi à des foyers lors des périodes de vacances. Ainsi, ces installations sont bénéfiques à la collectivité et souhaitent améliorer l’accès à l’énergie verte à tous. Le financement du projet prouve l’engagement des citoyens. En effet, de nombreux riverains et professionnels ont permis collectivement sa réalisation. La commune de Cabriès a soutenu le projet et elle n’est pas la seule à voir sur leur sol s’installer des panneaux photovoltaïques ou encore des éoliennes.

Les parcs éoliens se multiplient également en France mais leurs impacts engendrent de longs débats. Il et, en effet, plus contesté d’installer des éoliennes car elles modifient le paysage et donc auraient un impact sur le tourisme. De plus, les effets sonores ne sont pas appréciés par les habitants ce qui impact le secteur immobilier. Les éoliennes auraient aussi un impact sur le bétail qui est élevé à leurs pieds. Une innovation semble résoudre les désaccord. En effet, on voit apparaître des parcs éoliens en pleine mer, loin des paysages français, des habitations et des animaux d’élevage. Cependant, certains s’interrogent sur l’impact que ce type d’installation peut avoir sur la biodiversité marine. Actuellement deux projets de parcs d’éoliennes flottantes dans la mer Méditerrané sont en prévision pour les prochaines années. Avant leur construction les citoyens, les investisseurs et les professionnels liés au projet ont été consulté. Leurs avis, leurs inquiétudes et leurs conseils sont alors pris en compte dans l’élaboration du projet. Le calendrier prévoira alors une phase de test grâce à des « fermes pilotes » permettant de faire des recherches scientifiques sûr l’impact des éoliennes sur le climat, la biodiversité,… et leur rentabilité.

Les engagements politiques permettant la transition énergétique sont ambitieux, parfois peut-être trop

Cependant, toutes ces installations ont un coût qui ne cesse d’augmenter. Le prix des matériaux nécessaires à la construction de panneaux solaires mais aussi d’éoliennes augmente. D’après les rapports de l’Agence Internationale de l’Énergie, la production d’énergie renouvelable continue d’augmenter. Ceci grâce à une même hausse du prix des combustibles fossiles mais aussi aux politiques. La transition énergétique est soutenu par l’Union Européenne et de nombreux pays, la France en faisant partie. En effet, la programmation pluriannuelle de l’énergie adopté en 2020 prévoit « 40% de la production d’électricité assuré par les énergies renouvelables en 2030 ». Malgré les engagements la neutralité carbone reste donc un objectif encore lointain. Ce temps est nécessaire en vue de la quantité d’installations qui permettrait de faire de l’énergie renouvelable la première énergie consommée dans le pays. Même si, comme nous l’avons vue, des projets se concrétisent, la France a pris du retard. C’est en tout cas ce que constate le président de la commission de régulation de l’énergie. En effet, Jean-François Carenco déplore les conflits et désaccords locaux qui bloquent les constructions.

Aujourd’hui on a besoin de plus d’électricité donc il faut faire plus de renouvelable. Si on en avait plus, aujourd’hui, on aurait moins de problème pour passer l’hiver. Et à terme, on a besoins d’un mix équilibré. Ce qui veut dire que le nucléaire, qui aujourd’hui est une base de notre électricité en France, aura encore un rôle à jouer pendant de nombreuses décennies. Après il y aura peut-être des choix à faire pour plus tard mais, là, pour l’instant, on a encore besoin de ce mix équilibré.

Barbara POMPILI, ministre de la transition écologique

Il faudra donc encore du temps, notamment pour permettre la transition des filières économiques qui doivent disparaître. Arrêter la production d’énergie nucléaire provoque notamment des pertes d’emplois auxquels il faut penser. De plus, de nombreuses recherches scientifiques mais aussi des investissements sont indispensable pour la transition écologique. Les consultations avant la construction de parcs éoliens terrestre ou maritime, de panneaux solaires est également important d’après Barbara Pompili. Cependant, la ministre de la transition écologique ne veut pas freiner la transition mais seulement la réfléchir.