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Jeux Olympiques : Quelles places pour les femmes ?

Jeux Olympiques : Quelles places pour les femmes ?

Jeux Olympiques : Quelles places pour les femmes ?

Alors que la flamme olympique scintille à Paris depuis vendredi soir, la place des femmes est au cœur de ces jeux 2024. C’est la première édition paritaire pour les Jeux olympiques qui n’ont pas seulement pour objectif l’excellence sportive. L’ouverture sur un paysage sportif, plus inclusif et plus équitable, est également de mise pour cette année 2024.

Paris 2024, Les femmes à l’honneur

Les jeux de Paris 2024 marquent un moment historique pour le sport féminin. Une parité exceptionnelle et un impact certain sur le monde du sport en perpétuelle évolution depuis plus d’un siècle.

Une parité timide en 1900, apparaît avec une représentation symbolique de 22 femmes, cantonnées dans 5 disciplines, conformes aux normes genrées de l’époque et guidées par des stéréotypes de rôle.

S’ensuit, une progression lente, mais constante à Tokyo en 1966, puis à Los Angeles en 1984. Ses deux éditions étant marquées par une progression des participations féminines avec 13 % et 24 % de participations féminines.

En 2007, le CIO oblige la présence des femmes dans les équipes olympiques, c’est ainsi une évolution remarquable et très attendue des sportives féminines.

À Londres en 2012, un tournant est franchi, avec une participation de 44 % de femmes, témoignant d’une prise de conscience pour l’égalité des sexes.

Cette année à Paris, l’égalité totale est franchie, sur un ensemble de 32 sports, 5 250 places sont attribuées à chacun des sexes, représentant l’aboutissement et l’engagement fort du comité olympique en termes d’inclusion.

Au de là des chiffres, cette parité démontre l’avancée des mentalités, et remet en question tous les stéréotypes de genre.

Des modèles inspirants

Les athlètes féminines de toutes nations, et de toutes disciplines, sont devenues de vraies sources d’inspiration pour le public féminin. On retrouve parmi elles :

  • Simone Biles (États-Unis) championne de Gymnastique artistique
  • Clarisse Agbegnenou (France) championne de Judo
  • Estelle Mossely (France) première femme Boxeuse à remporter une médaille d’or
  • Marie-José Pérec (France) en Athlétisme et double championne olympique

Les moyens de communication mis en place par les différents comités sportifs mettant en avant les femmes et poussent les différentes générations à rêver de sports qui ne sont plus exclusifs aux hommes.

L’histoire de France retracée vendredi à travers la cérémonie d’ouverture, a montré la volonté des jeux de mettre en avant les femmes et leur combativité, durant la totalité de l’histoire de France.

De plus, le choix de mixité complète avec l’athlète Marie-José Pérec et le judoka Teddy Riner, tous deux multiples champions olympiques, pour allumer la vasque olympique était un symbole supplémentaire démontrant l’envie de parité.

Un impact dans la durée et au-delà des Jeux Olympiques

Si la volonté de parité est salutaire, on peut noter l’importance d’ancrer cette place des femmes dans le temps. L’Histoire a pu démontrer que tout droit acquis n’est jamais sûr dans le temps. Il revient donc de s’assurer que cette parité ne soit pas simplement le cas pour ces jeux et qu’il est nécessaire de pousser l’entièreté des pays participants à tendre vers une mixité et une égalité des sexes plus importantes.

Au-delà de l’olympisme, ces avancées de la place des femmes doivent s’inscrire dans chaque sport et à tous les niveaux de pratiques. Cela doit être un modèle à suivre et respecter par chaque fédération, club, sportives et sportifs. À titre plus individuel, cette illustration que les femmes sont des sportives, au même titre que les hommes, doit chasser toutes les pensées limitantes et les injonctions de la société, poussant certaines femmes ou hommes à s’autoréfuter la pratique de certaines disciplines.

Nous en parlions dans Talk, notre émission pendant tous les Jeux :