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Journée de prévention contre le suicide : Cette maladie qui tue en silence

Journée de prévention contre le suicide : Cette maladie qui tue en silence

Journée de prévention contre le suicide : Cette maladie qui tue en silence

Le suicide, c’est presque comme prononcer un gros mot. Et pourtant, à l’instant où vous venez de terminer de lire cette phrase, une personne dans le monde vient de tenter de mettre fin à ses jours. C’est une épidémie qui ne fait pas la une des médias, néanmoins, en France, c’est la deuxième cause de mortalité chez les 15-49 ans, mais le silence règne. Quelle explication apporter, et comment aider les personnes en souffrance ?

Comprendre et mettre des mots sur cette maladie

Le suicide est souvent un sujet que l’on évite, probablement par peur ou par incompréhension. Pourtant, ne pas en parler est dangereux. En France, c’est la neuvième cause de mortalité tous âges confondus, soit entre 7 000 à 11 000 décès par an, dépassant largement les maladies du foie, la maladie de Parkinson et les accidents de la route. Le suicide est le plus souvent lié en France à la dépression.

C’est cette maladie que tout le monde connaît, sans trop savoir pourquoi elle survient. Personne n’est à l’abri de ce trouble mental défini par l’OMS. Les symptômes les plus couramment connus sont la tristesse. Bien évidemment, ce n’est pas toujours le cas, et une personne dépressive cache le plus souvent cet état par peur du jugement ou de l’exclusion.

La dépression est généralement causée par deux facteurs, les facteurs de risque « endogènes », comme l’hérédité, et les facteurs « exogènes », tels qu’un traumatisme ou le stress.

Il est important de rappeler que l’on parle de « risque », car une personne ayant ces facteurs ne développera pas systématiquement une dépression. Le problème de cette maladie, c’est qu’elle s’installe lentement, et la plupart du temps, on ne s’en rend pas compte. On parle de dépression lorsque les symptômes suivants durent plusieurs semaines : culpabilisation, perte d’intérêt pour des activités que l’on aimait auparavant, fatigue intense, troubles du sommeil, difficultés de concentration, désespoir, idées suicidaires. La dépression ne conduit pas toujours au suicide, mais elle accroît le risque.

Le suicide ne devrait jamais être une option

Traiter une dépression peut prendre du temps en fonction de son degré de sévérité, mais elle est traitable et guérissable dans la grande majorité des cas. Si vous remarquez une personne présentant les symptômes mentionnés, vous pouvez commencer la discussion en lui demandant comment elle se sent.

Soyez aux côtés d’une personne dépressive, elle pourra parfois vous confier des choses difficiles, mais en parler avec elle ne fera que diminuer le risque suicidaire. Écoutez sans jugement ni conseils, car la personne pourrait vous percevoir comme moralisateur ou trouver vos conseils inadéquats. Accompagnez la personne vers les professionnels de la santé, tels qu’un psychologue et un psychiatre. Ils l’aideront à surmonter ce qu’elle traverse, à traiter les causes, et à trouver un traitement si nécessaire pour soulager les symptômes.


En cas de crise suicidaire, c’est-à-dire si une personne vous dit qu’elle a un plan précis pour mettre fin à ses jours, comment elle compte le faire, ou si elle prend des préparatifs comme léguer un héritage, appelez immédiatement le 15. Si vous avez l’impression d’en faire trop, sachez qu’il vaut toujours mieux en faire trop et voir votre proche en vie, plutôt que de ne pas avoir appelé et qu’il soit trop tard.

Si vous êtes en souffrance, sachez que vous avez le droit de ne pas aller bien, de ne pas être parfait, que tout ne soit pas tout le temps comme vous le souhaiteriez. Les choses finiront par s’améliorer, et la souffrance n’est jamais éternelle. Demandez de l’aide, et si vous ne souhaitez pas en parler à vos proches ou à quelqu’un au lycée, appelez le 3114. C’est un numéro gratuit et complètement anonyme. On vous écoutera et vous aidera à trouver une solution. Parlez, et les choses commenceront à aller mieux.