Comme chaque année, l’association nationale « SOS Homophobie » a dévoilé son « Rapport sur les LGBT-phobies » qui existe depuis 1998. Il y est noté une augmentation de 28% des cas de LGBT-phobies en France sur un an entre 2022 et 2023.

Comment l’expliquer ?

D’une part, il y peut y avoir une visibilisation croissante des phénomènes de LGBT Phobes. Visibilisation qui peut donc rendre les gens plus sensibles et donc plus à même de signaler à l’association en question les situations LGBT-phobes.

D’autre part, il peut y avoir une augmentation effective des cas de LGBT-phobie parce que les coming-out des personnes LGBT se multiplient, tout comme la parole haineuse à l’encontre de la communauté LGBTQIA+. La Coupe du Monde de football de la FIFA au Qatar en décembre 2022 ou les récentes lois en Russie (interdiction de prononcer le sigle de la communauté), en Ouganda (interdiction de « promouvoir » l’homosexualité), en Malaisie (interdiction de porter des objets ayant la couleur du drapeau de la Pride), et ailleurs, peuvent contribuer et encourager cette parole, y compris en nourissant les LGBT-phobes français.

Enfin, les hommes politiques, en France et ailleurs, contribuent également aux amalgames terreaux fertiles à l’homophobie, la biphobie et la transphobie. Par exemple, Éric Zemmour, candidat à l’élection présidentielle en France en 2022, a voulu faire interdire, s’il était élu, l’enseignement scientifique de l’homosexualité, de la transidentité, et de la dysphorie de genre dans les écoles.

Les actions pour y faire face

Depuis les émeutes de Stonewall (New York, État de New York, États-Unis) en 1988, la communauté LGBTQIA+ est particulièrement mobilisée contre ces formes de haine. La première « Gay Pride » a eu lieu à San Francisco quelques mois. Depuis l’apparition du virus du SIDA, les hommes gays notamment sont mobilisés pour éduquer l’ensemble de la population mondiale à la protection sexuelle universelle. On note aussi cette mobilisation lors de l’apparition du virus de la variole du singe, ce virus touchant également les hommes homosexuels en grande partie.

Des associations LGBT sont nées depuis Stonewall et persistent aujourd’hui, par exemple pour organiser les Marches des Fiertés ou pour faire de la prévention en milieu scolaire (comme l’association nationale Contact le fait).