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Ce qu’il faut retenir de l’allocution du président de la République

Ce qu’il faut retenir de l’allocution du président de la République

Une prise de parole attendue. Emmanuel Macron s’est exprimé lundi soir à 20 heures lors d’une allocution télévisée, la première depuis la promulgation de la réforme des retraites samedi.


« Faire le bilan » et « regarder ce qui a avancé à côté ». Le ton de l’allocution d’Emmanuel Macron de lundi soir était donné par l’Elysée : « fermer le chapitre de la réforme des retraites après 3 mois de contestation et avancer. »

Reforme des retraites

Après avoir rappelé qu’il avait promulgué la loi sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron souligne que « les évolutions prévues par cette loi entreront en vigueur progressivement à partir de cet automne ».

Le président présente que le nombre de retraités augmente, que notre espérance de vie s’allonge, et estime ainsi que « la réponse ne pouvait pas être de baisser les pensions, d’augmenter les cotisations de ceux qui travaillent. »

Adoptés conformément à ce que prévoit notre Constitution, ces changements étaient nécessaires pour garantir la retraite de chacun et pour produire plus de richesses pour notre nation.

Emmanuel Macron, président de la République

Le chef de l’Etat met notamment en avant les « mesures de justice et d’améliorations concrètes pour ceux qui ont eu des carrières longues ». Le président évoqué aussi le cas des français qui ont « les métiers les plus durs, ou qui perçoivent des petites retraites ».

Il rappelle également que « tous nos voisins européens » ont adopté cette stratégie « travailler tous progressivement un peu plus ».

« J’ai entendu les manifestations »

« Est-ce pour autant une réforme acceptée ? A l’évidence, non ». Une forme de Méa Culpa du président de la République, qui reconnais que « malgré les mois de concertations, un consensus n’a pas pu être trouvé, et je le regrette. »

J’ai entendu dans les manifestations une opposition à la réforme des retraites et une volonté de retrouver du sens dans son travail.

Emmanuel Macron, président de la République

Emmanuel Macron liste les raisons, selon lui, de la colère qui s’exprime depuis plusieurs semaines dans le pays : « Un travail qui ne permet plus de bien vivre, des prix qui montent, du plein, des courses, de la cantine. »

Le chef de l’État reconnaît également que « pour l’immense majorité », les manifestations se sont déroulées « dans le calme et le respect de nos institutions », notamment grâce à l’organisation de l’intersyndicale.

Travail, justice, travail… Le cap !

Face à « ces colères », le chef de l’Etat fixe « un cap clair » : « celui de notre indépendance et de la justice ».

S’agissant de « l’indépendance », « elle se bâtit par des ambitions, des efforts au niveau national et européen, sur le plan du savoir, de la recherche, de l’attractivité, de la technologie, de l’industrie et de la défense », détaille-t-il.

Pour la justice, Emmanuel Macron plaide pour que « chacun récolte davantage de tous ses efforts, que les inégalités de départ soient mieux corrigées, que les vies soient moins empêchées, que les plus démunis soient davantage aidés ».

C’est le grand projet que je porte devant vous et avec vous : reconstruire et retrouver l’élan de notre Nation. Pour cela, il nous faut tenir ce cap pour notre indépendance au service de la justice, et reprendre 3 grands chantiers. »‘

Emmanuel Macron, président de la République

Parmi ces « trois chantiers », le président cite d’abord le « chantier du travail ». Emmanuel Macron se félicite de la création « d’1,7 million d’emplois ces six dernières années » et affirme vouloir « engager la réforme du lycée professionnel. »

Deuxième chantier, celui de la justice et de l’ordre républicain et démocratique : « L’Etat de droit est notre socle », dit Emmanuel Macron. « II n’y a pas de liberté sans lois, ni sans sanctions envers ceux qui transgressent le droit des autres », poursuit-il.

Troisième chantier, le progrès pour mieux vivre. Emmanuel Macron dit vouloir que « chacun d’entre nous retrouve la certitude que nos enfants pourront bâtir une vie meilleure. »

« 100 jours d’apaisement »

« Nous avons fait face à l’épidémie, à de nombreuses crises depuis six ans, à tant de périls ». Le chef de l’Etat mentionne l’incendie de Notre-Dame, il y a quatre ans, presque jour pour jour. « Je vous disais dès le lendemain que nous rebâtirions en cinq ans. Que n’avais-je alors entendu ? Tous les commentateurs nous ont dit impossible. »

Emmanuel Macron « sollicite toutes les forces d’action et de bonne volonté, celles de nos maires, de nos élus, des forces politiques, nos syndicats, tous ensemble ». Il annonce notamment relancer dès le mois de mai des coalitions et alliances nouvelles sur les bases solides du Conseil national de la refondation, au plus près du terrain.

Réactions politiques de l’opposition…

… Et côté majorité