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Retraites : Appel à l’opposition et la mobilisation face à la réforme du gouvernement

Retraites : Appel à l’opposition et la mobilisation face à la réforme du gouvernement

Après la présentation du plan de réforme des retraites par le gouvernement ce mardi 10 janvier, plusieurs appels à la mobilisation ont été lancés, et l’opposition n’a pas non plus caché son mécontentement avec l’exécutif.


L’âge légal de départ à la retraite sera progressivement relevé à 64 ans et la durée de cotisation à 43 ans. Ce sont les principales informations à retenir de la part du gouvernement.

Le résumé complet et détaillé du plan du gouvernement est à retrouver ici.

RN et LFI-NUPES contre le projet

C’était largement prévisible, en réponse à la conférence de presse du gouvernement, les oppositions ont réagit contre cette réforme des retraites.

D’abord du côté de La France insoumise, très opposée à la réforme du gouvernement. La députée Raquel Garrido a notamment écrit sur son compte Twitter que « Macron n’est pas légitime à imposer cette régression. Il vole du temps de vie aux gens. »

C’est la bagarre

Raquel Garrido, députée LFI-NUPES

Jean-Luc Mélenchon dénonce quant à lui « une grave régression sociale ».

De son côté, Clémentine Autain appelle la gauche à « la mobilisation générale » pour « faire reculer le gouvernement », dans un tweet.

À droite, la présidente du groupe RN à l’Assemblée Nationale, Marine Le Pen, dit également non à la réforme des retraites et n’apprécie d’ailleurs pas le soutien des LR sur ce projet.

Jordan Bardella, président du parti Rassemblement National, critique lui aussi le projet de réforme. Il dit y avoir « la guerre sociale que mène Emmanuel Macron contre le peuple français, déjà fragilisé par les crises du moment ».

La droite « satisfaite d’être entendue »

Toujours côté opposition, la droite s’est elle dit « satisfaite d’avoir été entendue » sur l’âge et les petites pensions, selon les mots d’Olivier Marleix, le chef du groupe des députés LR à l’Assemblée Nationale.

Olivier Marleix, chef du groupe LR à l’Assemblée Nationale

Il a par ailleurs annoncé que son groupe présenterait un amendement pour « une vraie clause de revoyure » une fois l’âge de départ porté à 63 ans et avant de « poursuivre le cas échéant à 64 ans ».

Le Medef a lui salué dans un communiqué « les décisions responsables et pragmatiques » du gouvernement, précisant toutefois rester « opposé au principe d’un index seniors », qui oblige les entreprises à publier la part de leurs salariés âgés.

Mobilisation générale le 19 janvier

Moins d’une heure après la fin de la conférence de presse du gouvernement, les syndicats ont annoncé une première journée de mobilisation le 19 janvier. Cette date donne « le départ d’une puissante mobilisation contre la réforme des retraites » selon le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.

Quelques minutes plus tard, l’ensemble de la gauche a appelé les français à rejoindre cette mobilisation syndicale le 19 janvier prochain.

« Le 19 janvier, tous mobilisés dans la rue », a tweeté le dirigeant communiste Fabien Roussel. « On appelle à rejoindre l’Intersyndicale », a quant à lui déclaré Eric Coquerel, député LFI.

Le calendrier du projet de loi

La première ministre Élisabeth Borne s’est dite prête à « faire encore évoluer » la réforme des retraites présentée mardi, « grâce à un débat parlementaire loyal et constructif ».

Elisabeth Borne, première ministre

Cette réforme sera, en outre débattue au Parlement par l’intermédiaire d’un futur projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif. Celui-ci sera présenté en Conseil des ministres le 23 janvier prochain, avant le début des débats à l’Assemblée nationale, en commission le 30 janvier, puis en séance le 6 février 2023.

Pour rappel, le président de la République Emmanuel Macron souhaite que la réforme soit appliquée « avant la fin de l’été ». Elle doit d’ailleurs s’appliquer à partir du 1er septembre.