En quelques heures, deux refus d’obtempérer se sont produits en France, l’un à Rennes, et l’autre à Nice. Dans les deux cas, la police a fait feu, une seule fois, et il y a un mort.
Opération anti-drogue qui tourne au drame à Rennes
C’est aux alentours d’une heure du matin dans la nuit de mardi à mercredi que les faits se sont produits. Les enquêteurs de la police judiciaire interceptent un véhicule sur la route de Lorient, au niveau de la sortie de la rocade extérieure, le cadre d’une vaste enquête conduite depuis plusieurs mois sur un trafic de stupéfiants. Le dispositif policier était donc important. Durant l’interception, un policier de la BRI a fait usage de son arme, à une seule reprise. Son tir blesse le conducteur et tue la passagère, une femme de 22 ans. Côté judiciaire, le jeune homme de 26 ans qui conduisait le véhicule est « connu des services de police et de la justice », indique le procureur de Rennes. En garde à vue, il garde le silence.
Nice : Un tir, un mort.
Le refus d’obtempérer a eu lieu ce mercredi après-midi sur l’avenue Henri Matisse. Anthony Borré, premier adjoint en charge de la Sécurité, explique qu‘ »un conducteur sans permis, dans un véhicule volé avec un passager à son bord, a fait des zigzags extrêmement dangereux pour les automobilistes sur la voie rapide. Ils sont sortis de la voie rapide pour éviter d’avoir à obtempérer à un équipage de police municipale. À vive allure, ils ont fait demi-tour dans l’avenue Henri-Matisse et ont foncé vers le véhicule de police pour atteindre l’intégrité physique des policiers. » C’est à ce moment qu’un policier a tiré en direction du conducteur qui roulait à bord d’une voiture signalée volée. Le conducteur du véhicule est décédé sur le coup. Côté judiciaire, le passager a été interpellé et placé en garde à vue pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique ».
Une vidéo de la scène, très courte, a rapidement été diffusée sur les réseaux sociaux.
« Les refus d’obtempérer se multiplient. » Ce sont les mots du Maire de Nice, Christian Estrosi, le maire de Nice, qui a réagit à l’un des deux refus d’obtempérer, qui s’est produit dans sa ville. Il invite notamment à « être derrière nos policiers. »