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Jeux Paralympiques de Pékin : Bilan de la semaine

Jeux Paralympiques de Pékin : Bilan de la semaine

Zai jien ! Les Jeux paralympiques d’hiver de Pékin se sont refermés ce dimanche. À l’image de certains de ses leaders qui ont collectionné les places d’honneur, la France s’est hissée à la quatrième place des jeux paralympiques avec 12 médailles dont 7 en or et égale donc sa meilleur performance historiquement, il y a 4 ans à Pyenchang. On vous résume tout ce qu’il faut retenir de ces Jeux.

Si l’exclusion du Comité olympique russe (2e en 2018) donnait l’espoir à la France de s’inviter sur le podium des nations, c’était sans compter l’avènement de la Chine. D’une médaille à Pyeongchang, les Chinois ont opéré un impressionnant développement dans la densité et le niveau de performances, pour dominer la concurrence avec 61 médailles, dont 18 titres paralympiques. La France est devancée par le Canada et surclassée par l’Ukraine, qui termine deuxième avec ses vingt athlètes engagés uniquement en nordique (29 médailles dont 11 en or).

Des portes drapeaux en or pour une délégation quasi entièrement médaillée

La France a pu compter sur son porte drapeau en or, Benjamin Daviet qui a remporté trois médailles, dont deux en or et une en argent. En effet, le skieur originaire d’Annecy, qui cumule désormais dix médailles paralympiques, associé à Anthony Chalençon et ses deux guides, a offert le 9 mars la quatrième médaille d’or à la France en sprint en para ski de fond, catégorie debout puis en para biathlon individuel. Le samedi 12, il a également raflé l’argent en para ski de fond moyenne distance.

Aussi porte drapeau pour la cérémonie de clôture, Arthur Bauchet avait ouvert le compteur des bleus avec une médaille d’or en descente debout puis en combiné debout et en slalom géant debout. Le jeune skieur de 21 ans originaire des Hautes-Alpes a boucler ses jeux en beauté avec une médaille d’or remporté ce dimanche en para ski alpin, slalom debout.

Maxime Montaggioni a répondu présent lui aussi en arrachant l’or olympique en banked slalom. Cécile Hernandez a quant à elle décroché l’or en snowboard cross à l’âge de 47 ans. Marie Bochet, la championne du monde de descente en para ski alpin n’a pas obtenu l’or pour cette fois mais revient avec une belle médaille d’argent dans ses valises malgré une fin de jeux compliquée par des places décevantes.

« Ça fait bien longtemps qu’on savait que ce serait compliqué pour elle de multiplier les titres. Mais Marie a été héroïque de rester mobilisée. »

Jean Minier, le chef de mission de la délégation française.

Enfin Hyacinthe Deleplace, piloté en slalom par Maxime Jourdan, repart avec une belle médaille de bronze. De nombreuses performances d’équipe qui dit beaucoup du partage et de la cohésion des Bleus sur ces Jeux. Il y a deux mois, lors des Mondiaux à Lillehammer (Norvège), la France avait brillé avec vingt médailles dont dix en or. Hyacinthe Deleplace était une des promesses françaises après ses trois titres. En quittant la Chine, cela pourrait sembler être une déception, alors que le skieur participait à ses premiers Jeux d’hiver.

Soutien pour l’Ukraine et une bonne nouvelle

« Concourir ici à un tel niveau, tout en sachant que sa famille et son pays sont attaqués, c’est tout simplement incroyable. »

Andrew Parsons, président du comité international Paralympique

Malheureusement au cours de ces jeux et en raison du contexte de guerre en Ukraine, le climat du rassemblement international ne ressemblait à aucun précédant. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre Mondiale, ces Jeux paralympiques se sont déroulés alors qu’une guerre fait rage à plusieurs milliers de kilomètres de la capitale chinoise. Mais malgré cette agitation, les performances sportives des Ukrainiens n’ont pas démérité, allant au bout d’eux-mêmes et décrochant au total 29 médailles (dont 11 en or), en biathlon et en ski de fond. Ainsi, ils se hissent, tout de même, sur la deuxième place du podium. Une réussite « attendue et saluée par les autres nations », promet Jean Minier, chef de mission de la délégation française, conscient de l’importance du contexte de guerre dans ces résultats.

Enfin, très peu de cas de Covid ont été recensés au sein de la bulle sanitaire qui isolait les athlètes. On peut donc tirer un bilan positif de ces jeux, qui n’ont pas été aussi médiatisé qu’habituellement en raison du conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine, mais qui ont permis à de nombreux sportifs handicapés de briller pour eux et pour leur pays.