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Législatives : le traitement d’Europe 1 et Cyril Hanouna pose-t-il question ?

Législatives : le traitement d’Europe 1 et Cyril Hanouna pose-t-il question ?

Législatives : le traitement d’Europe 1 et Cyril Hanouna pose-t-il question ?

Pour évoquer les élections législatives anticipées de 2024, la radio Europe 1 a misé sur un ex-animateur de la station, Cyril Hanouna. Ce dernier, à la tête d' »On marche sur la tête » pendant les 2 semaines qui ont précédé le premier tour du 30 juin a été largement critiqué par le public et est surtout tombé droit dans le viseur de l’ARCOM (ex-CSA) – la police de l’audiovisuel -.

Cyril Hanouna s’est donc mis en quête de recevoir les personnalités politiques majeures pour évoquer avec eux leurs programmes et les enjeux de ces élections anticipées.
Il a pour cela reçu Éric Zemmour, candidat Reconquête !, mais aussi Marion Maréchal ou encore Robert Ménard.
L’ARCOM a alors épinglé la station bleue et lui a rappelé qu’elle devait rester le pluralisme et être honnête face à cette « actualité électorale » puisque la majorité des invités étaient de droite et d’extrême-droite.

La gauche détestée par Hanouna ?

Les journalistes de nos confrères « Le Monde » ont analysé les temps de paroles des invités et ont constaté que pour Laure Lavalette, candidate du Rassemblement National, sur 11 minutes de paroles, elle n’aurait été interrompue que 11 fois contre plus de 120 fois en 9 minutes pour le député du Parti Socialiste Arthur Delaporte.

Par ailleurs, les remarques négatives seraient plus nombreuses contre le Nouveau Front Populaire avec près de 30 minutes de critiques alors que pour la majorité présidentielle (Ensemble pour la République), cela n’aurait duré qu’à peine 3 minutes sur la durée d’une émission de 2 heures.

Gilles Verdez, seul face au reste de l’équipe ?

Le chroniqueur de Cyril Hanouna dans « Touche pas à mon poste ! » sur C8 l’était aussi sur Europe 1 et celui-ci ne se cache pas quand il s’agit de donner son avis, notamment le fait qu’il se situe à gauche politiquement. Mais, étant le seul dans cette situation dans le studio d’Europe 1, il n’aurait parlé, toujours selon « Le Monde », que 2 minutes 30 par émission tout en étant la cible de remarques péjoratives de l’animateur et de l’équipe.

Le plus intriguant reste la suppression de nombreux passages dans les replays des émissions, qui pourraient porter préjudice à Cyril Hanouna et sa bande. En effet, plusieurs dizaines de minutes auraient été supprimées des rattrapages.

Une radio au-dessus des règles de l’ARCOM ?

Depuis ce 1er juillet, c’est l’animateur de CNews, Eliot Deval qui remplace Cyril Hanouna sur Europe 1 pendant la tranche 16h-18h. Et dans ce nouveau rendez-vous, aucun risque pour eux de rabaisser un chroniqueur dit de gauche puisqu’il n’y en a tout simplement pas ! Mais après une mise en demeure récente de l’ARCOM pour manque de pluralité et d’honnêteté, la radio semble tout simplement ne rien changé.

En effet, dans cette première émission, alors que Nadia Hai, une députée sortante du parti Renaissance était invitée et qu’elle répondait aux questions de l’animateur, on pouvait entendre en fond de longs soupirs. La deuxième invitée de l’émission était Laure Lavalette, députée RN.

Pour la gauche, seul un tweet de Jean-Luc Mélenchon et un extrait d’une interview de Mathilde Panot ont été diffusés et qui ont tout de suite après leurs diffusions été vivement critiquées sur le plateau.

Reste maintenant à savoir si l’ARCOM condamnera la radio et ses animateurs, affaire à suivre.