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La gauche devant les prochaines élections présidentielles

La gauche devant les prochaines élections présidentielles

Dimanche sur le plateau de CNEWS, Manuel Valls disait de la gauche qu’elle se trouve « dans une impasse politique historique ». Alors, à quelques mois de la prochaine élection présidentielle, pourquoi certains s’inquiètent de ce qu’il se passe pour les parties politiques de gauche ?

Pour être élu, ils croient au rassemblement

Certains pensent qu’un rassemblement pourrait permettre l’élection d’un président de gauche. Sans cela, Anne Hidalgo ou encore Arnaud Montebourg semble craindre une défaite assurée. Ce dernier pense en effet que le risque est de voir un taux d’abstention encore plus important. Il parle alors d’un « projet commun », qui donnerait à la gauche toutes ses chances de remporter l’élection présidentielle de 2022. Cependant, se rassembler ou même faire une primaire n’est pas à l’unanimité, car les candidats sont trop différents les uns des autres. Un éloignement des parties de gauche est constaté, chacun avec des idées qui ne pourraient s’unifier. En réalité on assiste à une compétition au sein de la gauche. Les partis cherchent à être le leader « naturel », celui qui est largement en tête, qui domine les autres. Le parti socialiste l’a été jusqu’à la dernière élection présidentielle, et tous veulent prendre cette place perdu. Finalement, au sein de la gauche, aucun candidat n’est vraiment en position de force, ne peut s’imposer comme le candidat de la gauche. Ainsi, une union paraît impossible pour beaucoup.

Retour sur tous les candidats annoncés ou présumés

Malgré tout, ils sont quand même nombreux à annoncer peu à peu leur candidature. Pour certain, comme Manuel Valls, de nouvelles candidatures ne feront « que rajouter à la confusion ». Il parlait en particulier de Christine Taubira qui envisage de se présenter à l’élection présidentielle. Depuis cette annonce, elle va à la rencontre des français et fait quelques propositions. Elle s’interroge notamment sur le système de santé et l’accès au soins dans le milieu rural.

Certains comme Philippe Poutou n’en sont pas à leur première candidature. En effet, c’est la troisième fois que ce dernier se présente aux élections. Considéré comme le représentant des ouvriers, ou encore comme un des seuls hommes politiques qui, sans diplôme, souhaite devenir président. Peut-être plus réaliste face aux conditions de vie de la population française, il n’est tout de même pas arrivé sur la scène politique par hasard. Philippe Poutou, défendait les employés à la CGT, et bien avant, il était engagé aux côté de militants.

Du côté des candidats officiellement déclaré, on retrouve également Jean-Luc Mélenchon avec son parti La France Insoumise mais aussi Anne Hidalgo représentant le parti socialiste, l’écologiste Yannick Jadot ou encore Arnaud Montebourg.

Jean-Luc Mélenchon, loin de l’idée d’une union, a déjà partagé son programme. Il évoque les questions d’écologie, les violences faites aux femmes, une « taxe exceptionnelle de solidarité », mais surtout le passage à la VIème République. Anne Hidalgo, maire de Paris, n’a elle pas encore sortie son programme. Elle veut le construire grâce aux rencontres qu’elle fait avec la population. Yannick Jadot a lui été élu suite à la primaire écologiste. Ainsi, il est engagé à construire un programme en collaboration avec Sandrine Rousseau. Enfin, Arnaud Montebourg semble avoir comme priorité la question du pouvoir d’achat, en passant donc par l’emploi mais aussi la réindustrialisation, pour retrouver « notre souveraineté perdue ».